Procrastination : le signal d’alarme de ton système nerveux
En réalité ? C’est souvent ton corps qui vous protège, pas qui te sabote
Tu connais cette voix intérieure qui te juge sévèrement lorsque, pour la troisième fois cette semaine, tu repousses ce projet qui te tient pourtant à cœur ?
Cette sensation d’être prise au piège entre ce que tu sais devoir faire et cette résistance interne qui semble toujours gagner... je la connais intimement. Et si je te disais que cette procrastination n’est pas un échec de volonté, mais un message important de ton corps ?
La procrastination est souvent mal comprise
On nous a appris qu’elle est synonyme de paresse, de manque de discipline ou d’indiscipline. Cette incompréhension nous mène dans une spirale destructrice : plus nous procrastinons, plus nous nous blâmons. Plus nous nous blâmons, plus nous nous sentons paralysées. Et plus nous sommes paralysées, plus nous... procrastinons.
Cette boucle infernale a un coût énorme : projets abandonnés, opportunités manquées, et surtout, cette culpabilité constante qui érode notre confiance en nous. Pour les personnes sensibles ou atypiques, cette douleur est encore plus vive – comme si notre corps et notre esprit étaient perpétuellement en conflit.
Les 4 types de procrastination : décoder le message de ton système nerveux
Voici ce qui se passe réellement dans notre corps et notre cerveau quand nous procrastinons :
1. La procrastination perfectionniste
Le piège : Tu attends le moment “parfait” pour commencer.
La vérité : Ton cerveau préfère l’inaction à l’échec potentiel.
La force cachée : Tu as des standards élevés. Ce trait peut être utilisé pour itérer et améliorer ton travail, pas pour te paralyser avant même de commencer.
Ce que ton corps te dit : “J’ai peur de ne pas être à la hauteur. Protège-moi de cette vulnérabilité.”
2. La procrastination créative
Le piège : Tu penses que tu perds ton temps.
La vérité : Ton cerveau traite l’information en arrière-plan, comme quand tes meilleures idées surgissent sous la douche.
La force cachée : Cette phase d’incubation est essentielle au processus créatif. Ce n’est pas du temps perdu mais un investissement.
Ce que ton corps te dit : “Laisse-moi le temps de digérer et de faire les connexions nécessaires.”
3. La procrastination émotionnelle
Le piège : Tu te juges de “fuir” tes responsabilités.
La vérité : Tu évites une tâche qui déclenche du stress ou de l’anxiété.
La force cachée : Ton corps t’indique qu’il y a quelque chose à régler avant d’avancer – une émotion, un besoin non satisfait.
Ce que ton corps te dit : “Cette tâche réveille quelque chose en moi que je ne suis pas prête à affronter.”
4. La procrastination de protection
Le piège : Tu penses manquer de volonté.
La vérité : Ton système nerveux est en surcharge et a besoin de repos.
La force cachée : Tu sais reconnaître tes limites (même inconsciemment), ce qui est une compétence précieuse.
Ce que ton corps te dit : “Stop. J’ai besoin de récupérer avant de pouvoir donner davantage.”
Comment transformer cette résistance en alliée
Plutôt que de lutter contre la procrastination, apprends à écouter ce qu’elle te communique :
1. Écoute le message
Prends un moment pour te demander : qu’est-ce que cette résistance essaie de me dire ? Est-ce de la peur ? De la fatigue ? Un besoin d’information supplémentaire ? Une surcharge émotionnelle ?
2. Réduis la pression
Vise “fait” plutôt que “parfait”. Décompose ton projet en étapes si petites qu’elles en deviennent ridicules (écrire une phrase, ouvrir un document, faire un appel de 2 minutes).
3. Commence petit
Cinq minutes suffisent pour désamorcer la résistance. Promets-toi de travailler juste cinq minutes sur la tâche, puis autorise-toi à arrêter. Souvent, c’est le démarrage qui est le plus difficile.
4. Honore ton rythme
Parfois, procrastiner équivaut à incuber. Si tu respectes tes cycles naturels d’énergie et de créativité, tu découvriras que certaines périodes sont naturellement plus productives que d’autres.
Micro-pratique : le dialogue avec la résistance (3 minutes)
Quand tu sens la procrastination pointer le bout de son nez :
Étape 1 (1 minute) : Pose-toi et respire profondément trois fois.
Étape 2 (1 minute) : Demande-toi : “Qu’est-ce que tu essaies de me dire ?” et écoute ce qui vient, sans jugement.
Étape 3 (1 minute) : Négocie avec ta résistance : “D’accord, je t’entends. Que dirais-tu si on faisait juste [une micro-action] maintenant ?”
Le cas particulier des femmes neurodivergentes
Pour les femmes hypersensibles ou neuroatypiques, la procrastination prend souvent des dimensions particulières :
Surcharge sensorielle : ton cerveau peut être saturé par l’environnement avant même de commencer la tâche
Perfectionnisme amplifié : l’attention aux détails devient paralysante
Fatigue du masquage : l’énergie dépensée à “paraître normale” épuise tes ressources pour les tâches importantes
Hypersensibilité émotionnelle : certaines tâches déclenchent des émotions trop intenses à gérer
Ce qui change quand tu transformes ta relation à la procrastination
Tu ressens moins de culpabilité, car tu comprends que ton corps essaie de te protéger
Tu deviens plus efficace en travaillant avec ton système nerveux plutôt que contre lui
Tu développes une meilleure connaissance de tes schémas personnels et de tes besoins réels
Tu accomplis davantage en respectant tes cycles naturels d’énergie
Ta confiance en toi s’améliore car tu arrêtes de t’autodénigrer
Ton cerveau n’est pas ton ennemi
Le vrai problème n’est pas la procrastination en soi, mais le fait de lutter contre elle au lieu de comprendre ce qu’elle protège.
Ton cerveau n’est pas ton ennemi. Il fait exactement ce pour quoi il est programmé : te garder en sécurité. La prochaine fois que tu procrastines, au lieu de te critiquer, demande-toi : “Qu’est-ce que mon système nerveux essaie de me dire ?”
Questions de réflexion :
Quel type de procrastination reconnais-tu le plus chez toi ?
Dans quelles situations ton corps “résiste” le plus ?
Quelle micro-action pourrais-tu essayer dès aujourd’hui ?
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